Le SYDELA propose à la commune de Vue de lui construire gratuitement un préau en structure métallique dans la cour du centre technique municipal à la Croix Marteau. 

En échange de cette construction, le SYDELA disposera, pour 30 années, du toit de ce préau afin d’y installer des panneaux solaires photovoltaïques qui produiront de l’électricité pour le compte du SYDELA. Ce n’est pas la première proposition commerciale que la mairie reçoit de ce prestataire. 

On devine que le SYDELA, comme beaucoup de services publics, cherche désormais la rentabilité, voire le profit.

Pour cela, il exploite son portefeuille de clientèle que sont les communes avec qui il travaille déjà. 

Aujourd’hui, un préau est peut-être utile (mais pas indispensable) pour le stockage du matériel du service technique de la commune, mais qu’en sera-t-il demain et dans 30 ans ? Avec ce qui s’est passé en 2020, personne ne peut prévoir les besoins à venir de notre commune: la seule certitude est qu’il y a de moins en moins de terrains disponibles.  Si  dans un futur proche nous avons besoin d’agrandir le hangar existant ou faire des bureaux supplémentaires pour y installer de nouveaux services municipaux (centre social, police municipale etc..),  nous n’aurons alors plus la place nécessaire et  resterons bloqués par ce préau jusqu’à la fin de la concession: 30 ans. 

Si la mairie de Vue souhaite promouvoir les énergies renouvelables, pourquoi ne le fait-elle pas elle-même ? Si c’est rentable pour le SYDELA,  ce le serait aussi pour notre commune ! 

En investissant à Vue, le SYDELA sait bien que la production du site couvrira largement les dépenses engagées dans ce préau.Il sait aussi que la parcelle du centre technique municipal présente une situation parfaite pour ce genre d’installation. En effet,   le terrain est traversé par une ligne électrique et dispose d’un poste transformateur, idéal pour l’injection dans le réseau de l’électricité produite. Cette proposition a bien été présentée en commission d’urbanisme mais elle  n’a fait l’objet d’aucun débat.

Ce contrat n’est ni plus ni moins qu’une sollicitation commerciale qui ne répond à aucun besoin de la commune. Nous y perdrons plus que nous ne gagnerons !