Courrier du Pays de Retz
23 avril 2021
Après la séance pour voter notamment le budget, jeudi 15 avril, la tension entre la majorité et l’opposition est à son paroxysme. Avec de nouvelles actions en justice. Vue. 20 000 €, c’est la somme réservée pour 2021 dans le budget communal pour les contentieux juridiques. Et avec la plainte déposée en gendarmerie pour outrages et détournement de fonds public par Pascal Rabevelo, l’ancien maire, vendredi 16 avril, au lendemain du conseil municipal qui a lieu la veille au soir (lire ci-dessous), on peut imaginer que cette enveloppe pourrait fondre comme neige au soleil. Car d’autres plaintes ont déjà été déposées de part et d’autre, de la part de la maire, Nadège Placé, pour outrages également, et de Pascal Rabevolo. C’est la suite d’un « divorce » mal vécu dans une commune, après les élections municipales de 2020 où l’ancienne majorité s’est divisée, sur fond d’interrogations autour de la gestion du personnel communal. Les uns reprochant au maire d’alors, Pascal Rabevolo, de ne pas avoir la bonne attitude pour « traiter » le problème. Des factures qui interrogent l’opposition Depuis, après sa défaite aux élections municipales, l’ancien maire ne lâche pas l’affaire et tente de recomposer le puzzle de ce qu’il estime être « frauduleux ». Et son groupe ne mâche pas ses propos à chaque séance de conseil municipal. Au point que la maire a contacté la gendarmerie, lundi 12 avril, avant que le conseil ne soit finalement ajourné et reporté au jeudi. « J’ai porté plainte contre la maire pour détournement de fonds publics, par rapport aux factures d’avocat, pour deux accompagnements juridiques effectués en avril 2020, tandis que j’étais encore maire et que le bureau exécutif n’a pas signé, alors que ces factures ont été réglées en septembre dernier, affirme Pascal Rabevolo. On m’a indiqué jeudi soir que ces sommes ont été payées à la suite d’un recours de notre part, ce qui n’est pas le cas. » anticor dans la boucle Pascal Rabevolo indique par ailleurs avoir porté plainte pour outrages contre un membre du conseil municipal et son épouse, ainsi que contre l’épouse d’un autre conseiller municipal. Il affirme que l’association Anticor va rencontrer la maire de Vue concernant des travaux sur un chemin en zone Natura 2 000 et des honoraires d’un prestataire « pour lesquels on n’a jamais vu de document, lequel a aussi été scrutateur lors des élections municipales, alors qu’il n’habite pas dans la commune ». Il complète : « Mon rôle s’arrête ici sur ces affaires, je m’en remets au travail de la justice. » Pascal Rabevolo précise qu’il a profité de la venue des gendarmes lors du conseil municipal de lundi soir, alors que la maire l’avait recadré et lui avait demandé de quitter la séance, pour solliciter un rendez-vous en vue de déposer ces plaintes. La venue des forces, selon lui, a été « préméditée en amont », alors qu’une équipe de télévision s’est déplacée, pour l’émission 66 Minutes, sur M6, concernant les incivilités et les agressions envers les élus. Équipe qui était aussi venue le lundi matin, à Pornic, pour une formation de plusieurs élus locaux avec le GIGN, qui portait sur la gestion de ces incivilités. Hervé Pinson